Kali enchaîne les participations musicales, avec le groupe “Difé” puis une collaboration avec Hilaire Hartock, et ses pas croisent ceux de l’homme de “La Guérilla”, Rémy B Les deux hommes passionnés de musiques conversent toute une nuit, et décide de fonder le groupe qui allait bientôt secouer l’île : 6ème Continent.
Kali et les membres du groupe s’approprient le reggae qu’ils mettent à la sauce locale, cela donne du “gaeka” : mélange de percussions traditionnelles teinté d’influences reggae, et de funk. Les locks naissantes des membres du groupe leurs ouvrent péniblement les portes des lieux de spectacles, ils se heurtent à l’intolérance, aux sceptiques.Le Spectacle donnée le jour anniversaire de l’abolition le 22 Mai 1980 va propulser le groupe vers la scène antillaise, puis continentale ; après leurs tournées en Guadeloupe, et en Guyane, la France et ses festivals aux stars de renom leur ouvre ses portes.
Leurs prestations en Europe subjuguent le public et les critiques ne tarissent pas d’éloges à leur égard.Les tournées se succèdent les unes aux autres, mais les désaccords aussi, et en 85, Kali quitte 6th Continent et s’exile à Paris avec ce banjo que lui a offert le père de Rémy B.Il sillonne les scènes parisiennes comme La chapelle des Lombards, le Baiser Salé etc.
Infatigable, sa musique en tête, Kali crée le groupe “Survival” où il s’initie au banjo.Le répertoire de Marley repris dans tous les rythmes, le travail avec son vieux comparse Charly Labinsky, et le groupe Pakatak constituent pour Kali, un lieu permanent de répétition pour se roder au vieil instrument, rester au contact du “Live”, et de retourner aux sources en s’imprégnant de l’héritage musical antillais.
À nouveau, comme dans les années 70, il se tourne vers la musique traditionnelle, cette fois ci qu’il réadapte avec le banjo.
En 1989, l’album “Racines” devient l’un des albums indispensables de toute discographie. Il sera suivi en 1990, d’un deuxième opus tout aussi brillant “Racines Vol. 2”.
Les tournées et les concerts internationaux recommencent de l’Europe à L’Asie, en passant par les Amériques, l’Afrique et Le Japon…
Là encore les rencontres avec d’autres artistes et d’autres peuples conduisent Kali à une reconnaissance croissante qui le conduit à gagner la première place aux Francovisions.
En 1991, son spectacle est filmé “Live au New Morning”
Mais c’est l’année 1992 qui lui réserve une autre surprise : il est sélectionné pour représenter la France pour le concours de l’Eurovision. Il chante “Monté la Riviè”. Le texte traduit en plusieurs langues et la mélodie lui octroieront la 8eme place.
Kali est alors au sommet de sa popularité.
Il enregistre le single “Île à vendre”, mais c’est la préparation de son prochain album qui le mobilise.
Kali épris de liberté, refuse de se laisser enfermer dans un unique style, et sort en 1993 “Lésé la té tounen”. Cet album phare est l’un des plus personnels de Kali En 1995, sortie de l’album “Débranché”, Kali sillonne l’Europe et l’Afrique, puis décide de rentrer chez lui retrouver ses racines.
L’album “Racines Vol. 3” sort en 1996, dédié à la célébration de Noël en Martinique, puis le single “L’Histoire du Zouk
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